Le bail rural : présentation générale du contrat de location agricole
- Robin GALLAND
- 21 oct.
- 3 min de lecture
Le bail rural, aussi appelé bail à ferme, est le contrat par lequel un propriétaire confie la jouissance de terres ou de bâtiments agricoles à un exploitant, moyennant un loyer appelé fermage.
Il s’agit d’un contrat fondamental du droit rural, qui organise la relation entre le bailleur et le preneur, tout en assurant un équilibre entre la stabilité de l’exploitation et la protection du droit de propriété.
Encadré par les articles L.411-1 et suivants du Code rural et de la pêche maritime, le bail rural s’applique à toute mise à disposition de biens à usage agricole consentie à titre onéreux en vue de l’exploiter pour y exercer une activité agricole.
Il est conclu pour une durée minimale de neuf ans et se renouvelle automatiquement à défaut de congé régulier délivré par le bailleur.
Cette durée permet à l’exploitant de disposer d’une visibilité suffisante pour investir et pérenniser son activité, tout en préservant la valeur patrimoniale du bien loué.
Comme tous contrat, le bail rural créer des obligations réciproques.
Le bailleur doit garantir la jouissance paisible des terres louées, délivrer les biens en bon état et respecter le droit au renouvellement du preneur.
Ce dernier, de son côté, est tenu d’exploiter personnellement les parcelles, de les entretenir conformément à leur destination agricole et de ne pas en modifier l’usage sans autorisation.
Aussi, le montant du loyer, appelé fermage, n’est pas librement fixé.
Il est encadré par arrêté préfectoral, selon des minima et maxima établis chaque année en fonction de la nature et de la qualité des terres, de la présence de bâtiments d’exploitation ou encore de la situation géographique.
Le fermage est révisé annuellement sur la base de l’indice national des fermages publié au Journal officiel, lequel vise à garantir un équilibre entre la rémunération du bailleur et la viabilité économique de l’exploitation.
Sauf congé délivré dans le respect des formalités et délais prévus par la loi, le bail rural se renouvelle de plein droit pour une durée identique.
Le bailleur ne peut refuser le renouvellement que dans les hypothèses strictement prévues par le Code rural, notamment en cas de reprise pour exploitation personnelle ou de faute du preneur / fermier.
Pour en savoir plus sur les conditions de fin de bail rural et de reprise de terres agricoles, consultez cet article dédié.
Ces situations donnent souvent lieu à des contestations devant le Tribunal Paritaire des Baux Ruraux, seul compétent pour trancher les litiges entre bailleurs et preneurs.
Comme vous l’aurez compris, les contentieux en matière de bail rural sont nombreux : fermages impayés, renouvellement des plantations, fixation ou révision du fermage, contestation d’un congé, demande de résiliation, cession du bail ou indemnisation du preneur sortant.
Autant de situations qui nécessitent une connaissance approfondie du statut du fermage et des spécificités du droit rural, domaine à la fois technique et humain où la relation entre les parties reste au cœur de l’exploitation agricole.
Si vous êtes concerné par une question liée à un bail rural, qu’il s’agisse de sa rédaction, de son renouvellement ou d’un différend avec votre propriétaire ou votre fermier, il est vivement recommandé de vous faire accompagner par un avocat en droit rural connaissant les spécificités de ce domaine.
Un accompagnement juridique personnalisé permet souvent d’éviter un contentieux ou, le cas échéant, de mieux le préparer.
N’hésitez pas à me contacter pour bénéficier d’un accompagnement personnalisé en droit rural.





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